Les voyages en moto, c’est comme lire Tintin, pour autant que vous êtes en bonne forme dans la tranche de 7 à 77 ans, welcome !
Je compare souvent la moto au ski. La trajectoire du motard est comme celle du skieur, plus la vitesse grimpe, plus on « pousse » sur les bottes pour imprimer la ligne tracée par le regard, alors qu’en balade décontractée, un souple et léger déhanchement vous balance de virage en virage.
Sur les BMW R1200GS du Wild Gentlemen Tour, on virevolte, concentré mais décontracté sur les « pistes-routes » des montagnes. On fait intégralement partie du spectacle des paysages traversés, pas question d’être le témoin passif d’un film ennuyeux derrière l’écran du pare-brise.
Sur les routes sinueuses d’Andalousie, le temps ne compte pas, les perspectives changent, le ruban d’asphalte qui se déroule quelques centimètres sous les pieds en sifflant, nous porte comme la vague qui soutient la planche du surfeur.
Le chemin le plus court est rarement le plus beau, mieux vaut faire un détour pour zigzaguer à flanc de colline le long d’un Rio, jalonné de bosquets parsemés de fleurs blanches, roses ou rouges.
Parfois en traversant un traditionnel petit village blanc sur un filet de gaz, les enfants comme les vieillards nous sourient. Les gens des petits patelins de moyenne montagne ne vont nulle part, ils vivent là et ils ont le temps d’être courtois. Ils sont revenus des grandes villes, septiques de l’assurance que les citadins ont de vivre dans les seuls lieux ou l’on bouge vraiment. Alors que, le plus souvent dans ces grandes cités, les habitants pataugent dans l’ennui et l’indifférence des « autres ».
Rouler en moto vous fait vraiment voir les choses de façon différente, pendant que le cerveau gauche rationnel et analytique gère les réflexes pour réagir au cas ou un conducteur « distrait » venant d’en face rate son virage… oups ! Le cerveau droit créatif et émotionnel s’imprègne de la volupté qui s’immisce dans votre conscience…
Amen… 😉